Jeudi – Réveil d’une nouvelle initiée, toute excitée.
Pourquoi, ce matin, cette nécessité de s’imposer quelques rituels ?
Tous ces simagrées, avant de se livrer ? Peut être un peu la peur de ne pas être confirmée.
Tout a changé. Blackie n’est plus dans le défi, plus du tout dans le même état d’esprit.
Oublier l'inconscience de sa première fois.
Son marquage, sa "brûlure" cicatrice, sont maintenant, pour elle, son permis d’exister.
Bourgeoise frigide, tu mutes... bascules en Soumise docile.
Tu doutes, tu as peur.
A un homme tu ne t’offres pas mais au Maître tu t'enchaînes. Toute la différence.
Rentrée si brusquement dans son sombre univers, poupée particulière, dorénavant tu deviens sienne. Son odeur, sa voix, son visage, seront ton familier.
Simple instrument. Ton Maître va t’utiliser, t'user, te malmener mais surtout te discipliner.
En bonne disciple : tu vas devoir plier et je crois supplier.
Préparation – Blackie ressent le besoin de se purifier avant d’être morcelée, abusée.
Blottie dans sa baignoire d’eau rose parfumée, purifiée, commence à te savonner, puis te caresser. Fugace moment, tendresse, offrande ultime à cette peau, ce corps impatient d’être supplicié.
Victime, proie, consentante, apprivoise cette gestuelle des fards et autres artifices : cette mise en lumière qui fait qu’en catin tu vas te transformer, t'abandonner.
Terminus : Blackie descend se soumettre à nouveau.
Nouvel hôtel, plus raffiné, ambiance, déco je dirai même « Art Nouveau ».
Bannie l'humiliation, flagrance du délit.
Malicieusement jonchée sur tes beaux escarpins, souris, assumes. A la réception balances : « Blackie, je suis attendue »…
Trente minutes trop tard, le Maître bien installé, un brin agacé, la punition va tomber.
Petite bouffée d’angoisse derrière la porte « Close », dans ta mémoire ses envies si particulières.
La porte s’ouvre : un bonjour murmuré, main à baiser, lécher.
« female doll » va te préparer puis par sa main à nouveau réanimée.
Familiarises-toi. Ta nouvelle aire de jeux, plus esthétique... plus sombre aussi.
Seule ta bouche intime sera possédée, bafouée, sexuée. Dommage, ta vue, ce soir, ne sera pas obscurcit.
La deuxième séance, enfin, peut débuter.
Mea culpa : jouets oubliés, vite vous les présenter, les disposer.
Préliminaires... Rituel : votre main à honorer... elle s'abatte sur ma joue… puis jet de salive projeté.
Humiliation, dégoût, haine te submergent, petite : front humide méprisé, haut de cœur à peine maîtrisé.
A genoux. Bouche contre terre. Chienne, t'as plus qu’à frétiller.
Reconnaissance.
Appliques toi, langue tendue, "mieux que çà" ses pieds toujours il te faut honorer…
Temps des symboles : ton cadeau le respirer, l'embrasser. Délicate attention pour une putain lubrique.
Cette entrave, mon collier : je le trouve joli.
Choix volontairement porté sur un large collier, mat, sobre, "plus bourgeois" : ma préférence... moins "vulgaire" qu'une simple attache vernis, Maître je vous remercie.
Il est tellement serré vais je encore respirer ? Mon cou girafe si douloureux me procure en même temps une telle euphorie...
Au bout de la laisse, votre chienne est affamée…
Sur vos genoux ? Maître, vous m’installer… à ma fessée je dois me préparer.
Ca claque, ça chauffe, combien vous m’en donnez ? Fesses cambrées, la rigueur d'une cravache à nouveau affronter.
Ma bouche offerte, attend votre bâillon. Masque de cuir, boule enfoncée, gorge obstruée, salive déviée.
Ma tête entre vos mains, bouche cousue, une pauvre petite chienne, essaie de vous lécher, vous remercier.
Délicatement les mains, les bras vous m’entravez. Toujours ces sombres bandes. Puis à cette porte vous me hissez.
Suspendue, dos tendu, ma nuisette sur la peau, cuisses écartées, fesses nues, plantée sur mes talons.
Je goûte à votre cravache, toujours l’odeur du cuir qui me fait me cambrer.
Blackie apprécie "vraiment" ces coups non retenus…
Changement de bâillon, bâton, baguettes. Langue tendue, bouche ouverte, votre queue comment la posséder ?
Balancée sur le lit, mains jointes attachées. J’essaie de me saisir du verre généreusement tendu. Champagne qui pétille, pour me désaltérer. Maître, au bord du malaise, je rêvais d’eau.
Pas le temps d’y penser reprise de la séance.
Mon cœur s’affole : voir, cet instrument, sorti du Moyen Age. Ecarteur métallique envahissant ma bouche, déformant, violant mes muqueuses, ma langue, mon intime buccal.
De chienne, apeurée, larmoyante, Maître me transformez en jument.
Clic, clicquetis, le mors en s'écartant, bloque ma fragile mâchoire. Il me faut respirer, gérer cette salive, puis la laisser couler vital... pour ne pas m’étouffer.
Je ne peux plus parler.
Pincement sur tétons, baguettes aussi posées.
Ma bouche endolorie, béante et chaude, enfin englouti votre organe.
Ma langue péniblement effleure votre pénis. Qu’il m’est insupportable, librement, de ne pouvoir le posséder.
Entravée, mouillée j’en perçois la beauté. J’en apprécie l'allure comme sa peau douce et fine. J’en aime sa texture, son goût... Maître... vous le savez... ce soir... vous m’en privez.
J’ai envie de crier, mes yeux tout suppliant. Mauvais flash back. Plug Crystal enfoncé. Amour propre sérieusement contrarié.
Toujours cette douleur, maudites baguettes, pourquoi me les poser ?
Libérée. Mâchoire contractée : se repositionner. Crystal retiré la douleur peut lentement s’estomper.
Eprouvante séance, sadique initiation.
Résistance, limites presque dépassées…
J'avoue : Maître encore l'envie de m’abandonner.
Cette douleur je veux la sublimer et mieux la désirer.
Conforme à votre souhait : note rédigée à genoux, vibro inséré, bouche ouverte, langue tendue, cou entravé, impressionnant collier..."mat", bien serré.
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