Blackie Doll & co...

"Il me parait certain que l'aboutissement normal de l'érotisme est l'assassinat"
                                         Julien GREEN

L'amant autorisé...

Je manque de toi souvent.

Mon corps est en attente, soleil mon héroïne.
Réchauffe encore mes veines, il me faut m’évader.

En quelques heures, cruel, tu me rends belle.
Mon corps se cambre, mes pupilles brillent.

Complètement accro de tes caresses cuisantes.
Continuellement en état de manque,
Je traverse la planète juste pour m’abandonner.

Artifice spécial pour une liaison fatale.
Huile scintillante, odeur tiaré.
Une peau cannelle vire pain d’épices.

Mains baladeuses sur peau bronzée.

Petites tâches de rousseur sur minois d’une peste.
Qui sans complexe se retrouve à moitié dénudée.

Overdose de rayons contre manque de garçons…
Soleil tu peux me posséder.
Par tes rayons je me fais lécher.

Maître, votre soumise fébrile,
Vagin bien lubrifié,
Obéissante, docile,
Selon votre volonté,
N’a pas oublié,
Que juste sa bouche, elle peut utiliser.

Jamais être pénétrée.

Vite à la mer me livrer,
Pour le feu apaiser.

Autour d'un verre

Paupières or et brune, cils allongés.
Bouche pulpeuse glossée.

Blackie tout sourire, se glisse dans ses beaux escarpins, si féminins.
Fragrance préférée, sillage parfumé "Coco Mademoiselle ».

Collier sagement déposé, au fond de son sac « écrin ».
Voilà petite catin.
Prête à retrouver ton Maître ?

D’un pas léger tu traverses Paris
Tu penses à ta soirée.
Heureuse.

Quelques heures à se perdre entre ses mots,
Peut être aussi dans son regard.

Surtout oublier.
Dans quelques jours petite soumise abandonnée.

Echanger, disserter, être éduquer.
Vous regarder manger.
Etre ce verre où ses lèvres se perdent.

Le temps s’est arrêté, Maître vous m’impressionnez.

De l’autre côté d’une table,

Café "très tendance" parisien.

Une timide petite peste mais surtout novice soumise,
Quelque peu intimidée, boit les paroles de son Maître.

Petit répit de « suppliciée »
Ce soir, toujours son jouet,
Petite poupée bien éduquée, est plus que sublimée.

Cette soirée… vraiment, je l'apprécie.
Sourire. ..

Maître votre souffle, votre voix,
Votre odeur mâle.
Mes sens sont en éveil.
Il me vient des envies.

Bouche légèrement entrouverte,

Ma main caresse doucement mon attache.

Emmenez-moi, séquestrez-moi.

Vos doigts m’approprier.
Succion enclenchée.
Ce soir j’aurai besoin d’être défoncée.

Votre salive, votre gifle, ce soir j'en ai envie.

Docile, je m’enfonce en fin de soirée, dans une agréable soumission.

Aimer sans vouloir l'être...

Indécent tourment que ce maux...

Ravageur, moteur, suicidaire...

Possible de ne pas être prédestinée à l'être,

Ou de ne pas vouloir l'être...

Handicapée de l'amour.

Maîtrise des sens.

Pouvoir donner sans attente un retour.

Profonde cette peur.

Etrange cet acharnement à anticiper le mot fin.

Problématique cette volonté de saborder toute histoire.

Mes amours furent, sont et seront malheureuses.

Paradoxe elles me rendent heureuse.

Paniquant cet amour reçu... incontrôlable.

Chut... je crève de tout perdre.

Ces amours me nourrissent de pleurs ou de sourires,

De blessures aussi.

Plus important, elles me poussent vers l'envie.

Trouble d'Igor

Message de l'Ami dans sa bulle au Japon... juste avant son départ pour les montagnes nippones pour mieux se ressourcer...

"J'aime la douceur de vos mots.

J'ai envie de la soumission de votre regard.

Tout sera plus simple back in Europe.

Je vous raconterai tout.

Devenez ma geisha, divertissez moi.

Versez le thé avec délicatesse.

Dansez pour moi, je suis trop sensible à votre raffinement.

Cela fait des siecles que je n'y ai plus été confronté.

Comprenez mon trouble..."

Bel Igor, votre désir me torture, une telle délicatesse.

Ami, j’ai un collier, l’avez-vous oublié ?

Difficile à comprendre mais j'aime mon attache, elle m’apaise, me rend belle.

Je respecte mon Maître qui m’a enfin sauvée et surtout sublimée.

Mon désarroi est grand, à vous, je ne peux me soumettre.

Mais couper cette passerelle, je ne peux m’y résoudre.

Quand vous serez présent sur notre vieux continent.

Il nous faudra parler, sans doute un peu rêver…

Votre porte, laissez la ouverte...

Passerelle vers l'Asie... Un peu mon Paradis

A Paris Blackie :

Mon Ami,

Comment vous décrire ce que je ressens en vous lisant ?

Ainsi vous êtes en Asie, mon petit coin de Paradis.

Je suis tombée en amour de ce continent si apaisant, si vivant, si loin des tourments de mon Occident.

Vous lire me réconforte et me transporte aussi.

S'il vous plaît, décrivez-moi votre ressenti.

Mon coeur est en éclats, il me faut espérer.

Aspirez-moi vers ce continent et ... un peu près de vous.

Au Japon l'Ami Igor :

"Au début il y a la fascination de l'Asie, du Mékong et des rizières.

Puis vient la découverte de la pensée orientale. Dans l'oubli de soi, je me suis égaré sur ce chemin spirituel, jusqu’à sombrer dans l'excès inverse de ne plus lutter contre les passions.

On parle souvent du mélange de tradition et de modernité du Japon. Mon ressenti, c'est plus l'imbrication du conformisme et de l'excentricité qui m'a frappé. Il n y a guère de sérénité dans les rues d'Osaka, tant elles grouillent de monde arborant coiffures et tenues totalement excentriques.

Parallèlement, le moindre geste qui sort de l'ordinaire est vécu comme une aberration. Ici, on ne semble pas braver l'interdit facilement. Les traditions sûrement, le manque d'initiatives en règle.

Pourtant de ce tumulte se dégage un sentiment étrange. Ici c'est bien la rencontre des civilisations chinoises et occidentales. Autant dire que je m'y sens bien. Surtout un raffinement extrême dans ces esquisses splendides, la cuisine et les jardins.

J'ai croisé une geisha que je n'ai pas su aborder. Je m'en veux. Elle aurait été surprise sans doute car c'est interdit.

Et si vous deveniez ma geisha blackie ?"

Blackie :

J'ai fermé les yeux après ces quelques lignes. Triste regard mouillé. Ami, je vous envie.

Je me revois sur ce Mékong qui vous fascine tant j'étais sur une jonque près de la baie d'Along, une très grande émotion.

C'était il y a sept ans. Périple Vietnam Cambodge en route pour Angkor, un choc émotionnel.

Premier contact avec l'Asie, grand tournant de ma vie.

J'ai aussi en mémoire ces rizières, ces marchés, ces temples ces bâtonnets d'encens si caractéristiques, des couleurs, des odeurs.

Ami, racontez-moi encore, besoin de voyager ... ma spiritualité doit rester en éveil, surtout pas s'effacer, continuer à penser, grand besoin de rêver...

Petite phrase magique : devenir votre geisha ...

Si vous saviez, longtemps j'en ai rêvé. Déjà, toute petite, ces dames me fascinaient, j'enviais leur allure, si digne, si élégante sur leurs sandales en bois. Si belles, si fragiles. Je les savais savantes, raffinées, courtisées, confidentes, influentes...

Subtil alliage, essence de la femme.

"gei" : culture - "sha" : personne. Etre une "Personne de l'Art", mon D.ieu quel beau statut.

J'aime cette idée de pouvoir divertir, sans cesse me cultiver, veiller à l'esthétique d'une soirée...

Initiation à la conversation, la danse, la musique et le chant.

Raffinement d'un rituel, devant une tasse de thé, mes yeux toujours baissés, tout en délicatesse, breuvage je dois verser sans une goutte tomber.

Toucher ce kimono ou plutôt obebe, harmonie des couleurs, entendre à mon oreille le froissement d'une soie quand je le fais glisser sur mon épaule cannelle, érotisme maîtrisé, les sciences de l'amour peut-être vous montrer.

Ami vous me tentez.

Passif "Belle Amie"

"Belle" es-tu suicidaire ?
As-tu bien réfléchi en me confiant ta vie ?

Ton fantasme est si hard.
Pourquoi franchir cette ligne ?
Une paire de Louboutin à porter en secret,
N’est-ce pas plus raisonnable ?

L'humiliation est lourde, pourras-tu l’assumer ?

Solitaire dans ta nuit,
Une fois le pas franchi,
Evite ton miroir.
Crois-moi j'y suis passée.

Puis viennent les nausées,

Qu'il te faut ignorer.

Peut-être vas-tu pleurer.

Sûrement te dégouter.


Blackie Caméléon,
Selon ta volonté,
Sans l'once d’un remord,
Face à ces mâles en rut,
Ton regard apeuré,
D’ailleurs bientôt bandé,
Tournera les talons,

Livraison effectuée...

Troisième séance : « L’attente devint insupportable, l’espérance redoublait l’angoisse »

En attente, tapie dans sa tanière,

Paniquée, excitée.

Troisième séance un peu particulière.

Une première : Blackie, reçoit son Maître.

Pendant quelques heures il va bousculer son univers.

Dans son antre, elle va se soumettre.

Une foule de mots,dans sa tête bourgeoise, s’entrechoquent :

Culpabilité, punition, angoisse, impatience, désir, obéissance, jouissance.

Mutation amorcée.

Attente anxieuse, cruelle, enflammée.

Voilà le texto vient de tomber :

« Tout va bien ma femelle ? Je crois que ton Maître arrive »

Blackie conditionnée, se sent maintenant apaisée,

Son Maître va bientôt arriver.

Enfin sa main elle va baiser,

Et cette dernière son collier apposer.

Dommage que, trouée, elle ne puisse encore se présenter.