Blackie Doll & co...

"Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit." -

                                  Oscar Wilde

Banquet nocturne

Mercredi - 20h30
Divine offrande que cette nuit entière si longtemps désirée et enfin octroyée. M'ouvrir votre tanière. J'en mesure tout l'honneur.

Magique décadence.
Séance particulière pour servante en extase.

Pénombre d'un escalier que l'on nomme service.
Novice. Chaque marche, s'approprier pour que sur le palier, une aguerrie soumise puisse enfin se livrer. Tête haute Blackie revendique ton statut qui t'enflamme et t'honore.

Rai de lumière. Complicité. Sourire que j'observe carnassier. Votre main, lentement, respectueusement, baisée, léchée. Langue. Morsure. Plaisir. Surtout désirs. Foulard ébène éclipse mon regard pour votre voix laisser place.

Toujours votre salive, "tabac", qui m'électrise. Que dire de votre peau qui grille mes neurones, me fait perdre tout contrôle. Une farouche profane, regard un peu chagrin, encore une puppe, sous les doigts de son Maître s'affirme comme sexuelle female.

Captive admirative.

Fil rouge de votre main. Me happe, me guide, me dirige dans un long corridor. Peur, excitation, confiance.
Sensuelles résonances : Gainsbourg. Délicate attention, mon Maître incontesté. Mon infidélité. Appétence. Abdication. Volonté d'un total abandon sans concession aucune.

Mon âme pouvez voler.

Inféodée : revendique fièrement cette condition.

Au milieu d'une alcôve, rencontre main sur joue, caresse un brin fugace qui déshabille un corps. Robe "camel" sur parquet glissée, tombée. Mains jointes puis attachées. Blackie au plafond fut hissée. Délice d'une suspension. Contact d'une froide lame qui déstructure mon string tulle champagne. Pinces apposées sur gros tétons déjà gonflés. Baillon cagoule. Entrave d'une bouche gourmande. Perchée sur échasses chocolat, votre catin a la chatte fontaine. Reins cambrés, croupe offerte. Entrée de Madonna. Sensuel tempo. Erotisme sauvage.

"Like or not
I'll be the garden
You be the snake
All of my fruit is yours to take
Better the devil that you know
Your love for me will grow
Because"

Sadisme d'une bite de glace, fondant sur peau cannelle. Brûlante. En pâmoison. Violence d'une cravache qui booste mon désir. Aguicheuse. Ondulation. Fessier très indécent. Douceur d'un gland sans gêne qui force le passage. Soupir, satisfaction, étouffés sous baillon. Pincements, fouet, caresses, gifles, remerciements réitérés. Sur chaque punition, un morceau de musique, spécifiquement choisi. Maître, toujours, vous surpasser.

Sentiments refoulés. Nécessaire abstraction pour mieux s'abandonner au delà des limites. Plaisir des punitions, aussi de notre fusion. Détachement essentiel afin de respecter la précieuse liberté de celui que l'on prétend honorer. Quelques instants intimes, je ne peux... non ne veux partager. Statut de préférée. Sa plus belle création. Jamais vous ne vivrez. Femelles si envieuses.

Des heures ont défilées. Très belle domination, finesse d'un bel esprit, d'un dandy libertin. Valse d'un cynique bourreau et d'un virtuose amant.

Pêle mêle. Bouche offerte langue baveuse. Agression d'un queue qui force une gorge profonde. Subtil bondage. Sorbet saveur framboise. Rapport bestial. Mon dos porte cendrier. Ma langue léchant vos pieds. Eclats de rire. Instants de vie.

Vers deux heures du matin vous m'avez libérée. Ce corps refroidir. Dans un bain me jeter. Me purifier un peu. Timide, little darling, redevient, au bord de votre couche, une chienne apeurée. Je rêve ! Encore vous m'attachez ?  Certes très beau shibari. Ce geste m'attriste un peu. Vous n'avez pas confiance ? Dormir près de Cannelle et vous abandonner ? Rire, j'avoue j'en aurai profité. Votre bouche j'aurai violé. Femelle près de son Maître entravé d'un collier et ligotée serré essaie, quelques instants, dans les bras de Morphée, un peu s'abandonner.

Quatre heure du matin, une soumise en désir mains pieds toujours liés, savoure les assauts de son vénéré Maître. Délire, luxure. Je crois mon corps vous raffolez. Brutale possession d'une chatte imberbe. Puissance de votre orgasme, la garce est tout sourire même si plus qu'épuisée.

Six heures. Réveil douceur. Docile soumise. Agréable fellation. Limite zone interdite. Tendresse de ce matin qu'il me faut effacer, retrouver mon statut.

"Sheer" Maître votre soumise est prête. Cette ultime intime. Attache. Besoin de vous l'offrir. Vraiment, plus qu'une envie. Respects sincères, profonds. D'ici deux jours ou trois ma langue sera percée.

Plaisir de garce

Corps Etâme... Mon visage s'illumine à chaque apparition. J'aime votre doux pseudo. Tout en douceur, interrogation, curiosité parfois culpabilité.

"Petit Prince", votre message : "je ne peux plus tenir, envie de votre bouche".  Très subtil dominant, approche directe, intelligente, sans équivoque. Toujours mon bon plaisir. Très envie d'accepter.

Je ne sais pas pourquoi ou si, garce tu le sais. Sans une hésitation, Blackie vous a lancé : "ami je vous attend, 19h chez moi ?"

Puis le son de votre voix effaçant ma brûlure. Journée un peu morose.  Puppe un brin jalouse, sentiment d'abandon, un peu, ce vendredi. Attirante gazelle ou essaim baby doll ? Qui brume mon esprit ?

Politesse appuyée. M'a laissée toute tremblante. Joli timbre de voix. Ressemble à un baiser, joli, mouillé. L'imaginaire foisonne : deux lèvres qui se cherchent, se trouvent. Langue lentement prenant ses aises.... Juste avant révolte des seins. Chaleur au bas d'un ventre et encore ce désir. Envie de cette rencontre.

Infinie élégance d'un beau costume havane. Je dirais la trentaine. Sourire, tête d'ange "Romain".

Tout en posant votre casque, vous m'avez ordonné, de me tenir très droite. J'ai longtemps hésité. Comment me présenter ? Finalement j'ai opté : pantalon lin noir. Dos nu très échancré toujours couleur ébène cachant à peine mes seins. Sandales tressées chocolat sur talon compensé. Maquillage harmonie, yeux biche noirs soulignés, bouche prune plus que gourmande.

Autout de moi, vous avez tourné, sans mot, juste sourire. Ma mèche sur mes yeux vous avez dégagée, ma bouche caressée. Alanguie sur mon canapé fesses sur talons je vous dévore des yeux. Très esthétique. Juste l'impression, l'espace d'un instant, d'être une petite pin up années 50, flash Marylin.

Ordre très doucement donné. Intensité regard sans que ton soit élevé. Murmure "vos seins pouvez-vous les dénuder ? Attache dénouée glissant laissant échapper de lourds tétons. Tapis dans votre fauteuil, je sens que vous me contemplez, mieux m'écoutez. Hypnotique ma bouche que j'aime à vous offrir. Foulard noir/prune sur mes yeux apposé.

Cheveux, seins caressés. Aérienne main. Lèvres, langue. Main sur votre sexe déposée. Douceur d'un gland, caresses. Mon pantalon, ma belle culotte, par terre ont glissés. Lentement je me suis positionnée, sans once de vulgarité, pour laisser voir ma chatte imberbe offerte. Toujours yeux bandés, je sais vous vous masturbez. Douceur d'une main qui vous pousse à genoux. Fellation bouche ouverte, langue tendue. Offrande d'une chaude bouche humide.

Vous êtes tout en retenue. Seul mon plaisir vous avez à l'esprit. Aucune pénétration. Attiser mon désir. Le corps s'est arc-bouté. Brutalité soudaine d'un fulgurant orgasme.... Caresse de votre main. Vos yeux tant de reconnaissance.

Puis sur la pointe des pieds vous vous êtes esquivé avec ces mots lâchés : "Blackie vous êtes très attirante, sensuelle, belle poitrine, votre bouche... maintenant que je vous ai croisé, j'ai encore plus envie de vous ...

Complicité, sourire, extase d'une belle rencontre.

"Les âmes sont ainsi. Elles se vendraient pour posséder un corps mais n'ont rien de plus urgent à faire que de quitter à la moindre défaillance celui qui leur a donné asile et nourriture."    Hélène Ouvrard - Extrait des Contes intemporels