Notre société met nos sens en sommeil. Toucher, regarder, goûter semble oublié, voire inapproprié.
La femelle que je suis crève de ce non contact, l'homme refusant l'accès à son espace intime.
Au travers des écrits de Daniel ODIER se dessine une quête sensorielle, subtilité des rituels, spontanéité des passions, des désirs.
"... Un être humain recouvre naturellement son unité lorsqu'il est touché profondément, c'est à dire lorsque le contact n'est plus une stratégie sexuelle. Lorsque rien n'est "voulu".... on parle du "toucher" du maître...il restitue cette sensation merveilleuse du geste gratuit, dépouillé de toute projection.
Pour toucher l'autre de cette manière, il faut simplement être l'autre, et pour être l'autre il faut vivre dans un état de non-dualité. Avoir été touché de cette manière restitue au corps son frémissement sacré et le rendra parfois intolérablement sensible à tous les contacts programmés de partenaires absents. A partir de ce moment là, le corps exigera d'être approché avec vénération et présence authentique."
Un jour, pourrais-je vous respirer, vous toucher, vous caresser.
Votre peau, sous mes doigts la sentir frisonner, s'éveiller.
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