24 mars - Blackie, ton imaginaire devient réalité.
Livrée, au pied du mur, tu ne peux t'échapper : mais est-ce seulement ton souhait ?
Sans artifice. Novice soumise, brute pâte à modeler, trou à utiliser...
Anonymat. Chambre de "passage", yeux bandés comme fantasmé, tu l'attendras.
Ce Maître, tu ne connais que la voix.
Tes mains, ta langue, ta bouche, seules pourront selon sa guise, le découvrir.
Dans son taxi, Blackie manque d'air.
Pure inconscience, destruction programmée ou seulement désir profond inavoué.
13h - Hall d'hôtel
Première humiliation : prendre possession de cette "putain" de clef.
Soutenir leur regard, pas faiblir devinant leur pensée.
Douloureuses marches.
Respire Blackie ! Ce n'est pas le meilleur endroit pour pleurer.
Au seuil : son univers, seule, terrorisée.
Accepte de t'abandonner, d'être initiée, humiliée, offre ta précieuse liberté.
T'apitoyer ? Non. Ne dois-tu pas te préparer ? Ton Maître va arriver.
Dans ta mémoire s'impriment chaque centimètre carré de cet antre.
Regard sur une table : découvre un à un ses jouets. Blackie veut fuir, vomir.
Respire, ton choix ne l'oublie pas.
Assise sur le lit, ce bandeau tu t'appropries. Doux, noir, élégant. Attention délicate.
Appose le sur tes yeux, sorry, encore mouillés. Sombre dans l'obscurité.
Soutenue par un mur, timide défaillance, Blackie attend. Maudite Cannelle.
Insupportable attente, violent retour vers ta réalité : inconscience... abandon.
Ton coeur s'affole, une porte s'ouvre. Chaleur d'une main sur son cou, souffle "tabatisé".
"Bonjour Blackie" finit par te rassurer.
Sa voix est attirante, apaisante, excitante un peu. Ses mains toujours t'empêchent de le deviner.
Brutals sont ses doigts contraignant ton adorable bouche à ne pas se fermer.
Blackie devient poupée, poupée inanimée. Meurtrie sa bouche, son ego aussi.
S'effeuiller, comme une mise à nu. Seule se dévêtir. Profonde humiliation difficilement gérée.
Regard inquisiteur du Maître t'examinant de loin.
Genoux contre terre, langue tendue, lèche cette main. Plus bas Blackie, honore ton Maître, de ses pieds il te faut t'occuper.
L'odeur du cuir augmentant ton désir. Bout pointu, fines coutures, douce patine caressant ta joue.
Assise sur cette couche, plaquée contre son jean, son sexe tu respires.
Prends conscience de son pouvoir. Chienne ton initiation va commencer.
Sa main t'entoure de bandes, éloignant de ce fait toute luminosité.
Réveil des sens, appréhension... gifle, salive.
Ta joue, tes lèvres, ton front pour toi sont comme souillés. Tu as envie de mordre, te défendre, petite chienne... Impossible soumise.
Ne bouge pas Blackie... tes liens à apposer : tu pourrais te blesser. Pourquoi maintenant résister ?
Toutes japonaises qu'elles soient, je déteste ces baguettes. Elles mettent à nu ma vulve, et cette douleur diffuse comment la supporter.
Je ne peux adminer ce nouvel attirail. Pinces vissées au bout de ces seins lourds, j'adore cette sensation. Dommage ! Joli bijou sur gros tétons.
Attachée, ligotée, OUI, lecteur je le suis. Sceptique, je te sens juge. Ni voit aucune torture.
Rituel, esthétique, je dirais consensuel, entre protagonistes responsables, consentants.
Soumise volontaire : je m'offre à mon initiateur, libérant toutes mes inhibitions... "erotic power exchange".
Ma langue, selon son souhait, sans relache, parcourt et aussi chaque centimetre de sa peau : corps salé, pieds, orteils, mains, phalanges, pouces, cuisses, fesses, dos, cou, oreilles, bras, sexe...
Clac font les coups sur la peau de Blackie. Son dos se cambre, se cabre.
Cuir, fumée de cigarette, sensuel mélange, comme j'aime cette odeur. Atmosphère "animalisée", seins dressés.
Quel étrange écho que coups sur peau "cannelle". Ne les désires-tu pas plus violents ?
Mince frontière, délicate alchimie douleur/plaisir.
Son sexe force une bouche ouverte, baveuse.
Langue, doucement, goulument, profondément, commence ta fellation . A ton sourire, Blackie, je devine, tu aimes.
Ta salive te bloque, t'étouffe. Une main t'empêche d'extirper la queue de ton Maître.
Libérée, Blackie se recroqueville, cherchant sa respiration. Un instant petite fille. Reprends ton souffle. Soif, têtue tu ne parleras pas.
Sa décision : ne pas le voir. Pour toi : ne pas parler seulement se concentrer, développer tes autres sens : ton toucher, ton ouïe, ton odorat.
Comme s'il avait deviné s'approchant, dépose un verre contre tes lèvres : champagne. Plaisir raffiné.
Comment boire yeux bandés, poignets et pieds liés ? Mais comme une chatte, prendre possession doucement des petites bulles, par petites lapées.
Intermède douceur terminé.
Blackie sursaute. Eclaboussures, cire chaude recouvrent ainsi son corps, fugace brûlure : sexe, seins, aucune partie ne sera épargnée.
Naissance entre vos mains, ces subtils supplices, comme Maître je les aime. Cruelle douceur.
Vos doigts meurtrissant mes tétons me donnent envie d'être plus chienne.
Temps suspendu, divine obscurité. Le jeu va devoir s'arrêter.
Cinq heures, quand même, se sont écoulées ... je n'ai pas vu le temps passé.
Laissez moi encore quelques minutes vous deviner, vous respirer.
19h - Bandeau, liens retirés. Enfin, vous approcher, visualiser ce corps fin bien proportionné.
Doucement, ma main prend possession de votre peau, douce, fine.
Laissez moi encore lécher votre main... oui, celle qui m'humilie.
La reconnaissante chienne que je deviens, n'oublie pas qu'elle me nourrit.
Blackie se languit d'être au prochain banquet à nouveau initiée, possedée, délaissée, défoncée, corrigée... mais toujours sublimée.
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