Mon poète des Iles a encore sévi.
Je ne sais pourquoi je l'inspire.
Le tourmente aussi.
Ci-joints ces deux dernières missives.
Toi,
Sous tes airs d’enfant prodige
A force de tutoyer tes yeux malicieux
De m’abreuver de tes mots assassins
Tu m’as niqué le cœur
Voleuse de mecs,
A braver ton appétit de victoire
A me jouer de ton insouciance
Tu m’as explosé la tête
A éveiller tes fantasmes d’adolescente
A t’entraîner sur des chemins d’ambivalence
Si vite tu as capté mes faiblesses
D’un coup, tu as planté en moi
Ton ancre de pirate de cœurs
Aujourd’hui, je me réveille épuisé,
Les rêves brûlés,
Les espoirs torturés
Les joies ravagées
Dans le silence assourdissant
De ce monde irréel
Tu me manques petite ordure
Un jour, je te ferai la fête
Pas de bougies, que des larmes
Epuisé de remords
Je te dirai ce que je ne dois pas te dire
Que dire après ces maux....
Petite fée du plaisir
Petite sauvage de là bas,
Une seule seconde pour être sûr,
Un seul regard pour te vouloir,
Rien qu’un signe pour t’emmener.
Petite histoire d’un soir,
Comme ta douceur m’a envoûté,
Comme ton regard il m’a touché,
Comme ton silence m’a dévissé.
Petit bijou de nuit,
J’ai ton sourire dans mes envies,
J’ai ton odeur dans mes souvenirs,
J’ai ton adresse pour te revoir.
Petite fée des archipels,
Dans un écrin je vais ranger,
Tes petits pétales d’envie,
Tes petits morceaux de soleil de nuit
Ta part de paradis offerte.
Inspirer tant de douceur, de rêve, de douleur aussi, ami en suis-je bien digne ?
Très beaux textes, que ces trois textes… Emouvants et attirants, n’est ce pas, blackie ?
Je suis envieux du « Tu me manques petite ordure - Un jour, je te ferai la fête - Pas de bougies, que des larmes »
Que dire de plus, si ce n’est que tu en es digne ?...
Rédigé par : Maitre Sheer | 02 juillet 2008 à 18:21
Mon Maître que vous dire que vous ne savez déjà...
Digne peut-être mais surtout sublime entre vos mains... simple rebond de votre ricochet.
Rédigé par : Blackie | 02 juillet 2008 à 19:18
Oh que d'attachements dans ce poème, non de l'amour, de la propriété, de l'image, de l'idéal, moquerie des corps, des désirs, il n'y a ici que fourberie d'un diable qui aime, mais un dieu j'en doute.
Il veut tuer et mourir en même temps, oh que sont pauvres les décadents, qui ne sourissent seuls de leurs souffrances et dévoile des modernités, des arbres de fer, nulle nature, mais excréments de culture, pourriture, aimez vous libre, non dans une prison de torture...
Ces poèmes me rappellent d'un égaré, croyant encore qu'il pouvait aimer, alors qu'il savait qu'il ne se connaissait pas et se moquait ainsi de souffrir et de faire souffrir celle qui croyait, et il y a là une différence avec vous, qu'elle aimait...ici vous êtes tous les deux égarés...
Rédigé par : Benjamin | 04 juillet 2008 à 10:29